CGM – Retour sur les 7 premiers mois de l’emission…

7-premiers-mois

Ça y est ! L’épisode 9 de CGM est enfin sorti, et avec lui est venu le temps de revenir sur le chemin parcouru par ma petite émission en à peine sept mois. Une évolution que beaucoup d’entre vous ont scruté depuis le premier épisode, voire même avant pour ceux qui me connaissent depuis plus longtemps, et sur laquelle j’ai choisi de retracer pour vous dans ce nouvel article !

Depuis la sortie de la première vidéo, le 30 août 2013, l’émission n’a cessé de prendre de l’ampleur. Parti d’un format volontairement court, limité à moins de 5 minutes, j’ai très vite compris qu’il fallait impérativement étendre la durée, critiquée par les nombreux commentaires reçus sur YouTube. L’épisode 2 a donc été axé en ce sens, toujours avec un seul film, mais en mettant l’accent sur le background des effets au moyen d’image d’archives trouvées sur l’excellente chaîne VintageCG. Restait que je n’étais toujours pas à l’aise devant la caméra, ne m’autorisant en effet pas à bouger ni à utiliser mes mains de façon à pouvoir incruster facilement de la vidéo en post-prod sur l’espace de mon écran TV. Étant alors encore très peu familier avec l’utilisation du fond vert, si ce n’est qu’en théorie seulement, j’ai donc tourné par la suite l’épisode 3 en me disant que passer mes mains ou placer des objets devant l’écran serait jouable, en découpant le tout ensuite en post-production. Grave erreur, puisque le temps passé sur le découpage (très approximatif) de deux plans m’aura pris la bagatelle de 8 heures, image par image.

Ce découpage de pouce… Le temps passé dessus…

Ce découpage de pouce… Le temps passé dessus…

Le fond vert sera donc définitivement adopté à l’occasion de l’épisode 4, après une session d’enregistrement totalement irrécupérable sur fond bleu, ainsi que quelques conseils de mon ami Durendal. Cet épisode marquera d’ailleurs d’autres premières fois : premier guest en la personne d’Anyasekai, dont la session d’arrachage de haut vous sera un jour dévoilée (quand j’aurais assez de scènes ratées pour en faire une petite vidéo), mais aussi premier épisode à réellement chercher à interpréter l’utilisation de l’image de synthèse plutôt que de parler de la création des effets (je manquais en effet de sources), ou encore à directement faire appel à l’un des artisans des premières images de synthèse, cette fois-là en la personne du réalisateur français Jérôme Diamant-Berger (L’Unique, 1986).

À partir de là, travailler directement avec les personnes qui étaient à l’époque en première ligne deviendra une priorité. Plusieurs raisons à cela : la recherche de l’authenticité, de l’information que personne n’a pu avoir, mais aussi et surtout une envie, celle de rendre CGM incontournable dans son domaine, et non plus seulement le fruit de longues recherches s’appuyant sur des documents accessibles à tous. Un pari qui sera manqué sur l’épisode consacré à Star Trek, où je ne réussirai à contacter Jon Luskin d’ILM qu’après la sortie de l’épisode, mais qui commencera à porter ses fruits à partir du 7 (l’épisode 6 sur TRON ayant naturellement eu assez de matière pour que je puisse longuement en parler).

Larry Yaeger

Larry Yaeger

Vint alors ce que je considère encore comme une véritable chance : rentrer en contact avec deux anciens de la compagnie Digital Productions, Jeffrey Okun et surtout Larry Yaeger, pour parler de la création d’un monument de l’imagerie numérique trop souvent mis de côté : The Last Starfighter. Pour la première fois depuis le début de la série, j’avais là la possibilité de ne plus simplement me baser sur mes recherches personnelles pour l’élaboration d’un épisode complet, mais bien de puiser à la source, et quelle source mes amis ! C’est simple, après avoir repoussé ce que croyais être mes propres limites pour TRON, j’étais sur le point d’écrire l’épisode le plus dense et le plus complet de CGM, rien que ça. Et si, à la base, l’épisode 8 ne devait que parler du long-métrage de Nick Castle, l’ajout de 2010 au casting se fera très naturellement de par la mine d’informations et de documents trouvés ou fournis en plus par Larry Yaeger.

Restait néanmoins un nouveau challenge à relever pour moi, à l’occasion de l’épisode 9, celui de dépasser la barrière de la langue (japonaise) et ainsi commencer à évoquer les débuts de l’image de synthèse dans l’animation en général. Vaste sujet que celui-ci n’est-ce pas ? Sachez que je ne devais à la base faire qu’un seul et unique épisode consacré aux animés nippons, mais qu’il est très vite apparu que ma méconnaissance totale de certains long-métrages comme Gundam : Char’s Counterattack (1988), ou encore les deux premiers films Patlabor (1989 & 1993), constituait à mes yeux une sorte d’avertissement à ne pas brûler les étapes et donc à prendre mon temps. Je savais ainsi, grâce à mon cher Kara, que j’avais déjà une mine d’informations attendant patiemment d’être traduite du Japonais pour Golgo 13 mais cependant, pour LENSMAN, c’était le contraire total ! Depuis que j’avais appris l’existence du film, en 2006, aucun document, aucune information n’était parvenue jusqu’à mes oreilles et j’étais prêt à me résoudre à n’en parler qu’en analyse personnelle. C’était cependant sans compter sur l’un de mes contacts, Fred Parke, déjà rencontré après la sortie de l’épisode 2, mais aussi sur la rencontre de Jonathan Clements, un historien du manga et de l’animation japonaise, dont l’analyse en commentaire audio de Golgo 13 m’avait tout de suite séduit.

De gauche à droite : Émeline, moi et Loïc

De gauche à droite : Émeline, moi et Loïc

Toutes ces sources à portée de main, et grâce à trois amis traducteurs que sont Emeline Boucheron, Satoshi Sawara et Loïc Galand, j’entrepris alors d’écrire l’épisode 9 de CGM sous un angle nouveau, bien plus porté sur la genèse des auteurs et créateurs. Un choix assumé par le fait que, étant moi-même journaliste dans le domaine du Japon depuis 2008, je ne pouvais me refuser l’opportunité d’être le plus complet possible sur un sujet… tout bonnement jamais évoqué à ce point en détail sur la toile ! Cette obsession du détail ne fut cependant pas simple à mettre en images lors du montage de la partie sur LENSMAN : le film n’ayant jamais connu une ressortie en DVD, son unique making-of restait toujours prisonnier d’une box LaserDisc japonaise se négociant entre 100 et 200 € sur les sites d’enchères nippons ! Cela restera un grand regret de ne pas avoir pu l’exploiter donc, mais l’investissement était trop important pour un seul épisode…

Le coffret LENSMAN LD Special

Le coffret LENSMAN LD Special

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Au bout de ces sept premiers mois passés sur CGM, je réalise que le travail accompli et le nombre de mues perpétuelles n’auraient pu être possibles sans vos retours à vous, ceux qui suivent mon émission avec attention et, parfois même, passion. Vos commentaires, vos messages personnels, vos encouragements perpétuels à persévérer ont été (et continuent d’être) un véritable moteur pour me permettre d’avancer. À l’heure où cet article est rédigé, vous êtes 1138 abonnés sur ma chaîne YouTube, 505 sur Twitter et 308 sur Facebook ! Cela pourrait sembler n’être que broutille, ou même de la pacotille en comparaison de grosses pontes du web, mais je réalise néanmoins ceci : CGM est une émission culturelle, avec une petite touche d’humour certes, mais qui parle d’un sujet loin d’intéresser autant les masses que les sempiternelles chaines de tribulations de chambrée ou de let’s play. Je sais pertinemment que je ne pourrai certainement jamais atteindre le million de vues, ni même d’abonnés… MAIS je relativise naturellement en me disant que même si je n’ai qu’un « petit millier » d’abonnés, et bien c’est un sacré bon petit millier !

Soutenez CGM sur Tipeee !

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Pour finir, je conclurai en remerciant mille fois ici mes trois premiers Tipeurs que sont Kazerlelutin, Lionel et TrAsKiN, vous êtes juste géniaux les gars, et votre soutien me va vraiment droit au cœur 😀 !!! On se quitte ici, mais je vous donne rendez-vous au prochain article et, bien sûr, pour l’épisode 10 consacré à Rock & Rule et StarChaser !