CGM – News 004 (Japan Expo / Episode 14 avec Gillus / NeoCast / Hero Fest)

NEWS 004

 Nouvelle vidéo de news pour vous tenir au courant de l’actu autour de CGM ! Je vous parle cette fois de ma conférence à Japan Expo sur la scène Wakanim, qui a lieu le jeudi 4 juillet entre 11h et midi, et qui portera sur les débuts de l’image de synthèse dans l’animation japonaise, avec projection de l’intro du film LENSMAN directement depuis le LaserDisc américain, mais aussi l’épisode 9 en version remasterisée, en plus d’une séance de questions/réponses avec le public qui sera présent à ce moment-là. Notez d’ailleurs que la conférence sera retransmise en direct sur la chaîne YouTube Wakanim Live, et vous pourrez donc la regarder même si vous ne venez pas à Japan Expo.

J’évoque également l’avancement de l’épisode 14 de CGM sur le film Labyrinth de Jim Henson, en la présence de Gillus de Zone Geek, avec qui je venais tout juste de finir les plans sur fond vert chez moi, mais aussi le financement participatif de la NeoCast OKLM, et ma possible venue à la convention Hero Festival, qui aura lieu les 8 et 9 novembre à Marseille, et pour laquelle je pense faire un nouvel hors-série sur l’Édition Spéciale de la trilogie Star Wars, ressortie au cinéma en 1997.

Bref, enjoy ! Et j’espère vous voir nombreux jeudi à Japan Expo ! 🙂

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CGM – Retour sur les 7 premiers mois de l’emission…

7-premiers-mois

Ça y est ! L’épisode 9 de CGM est enfin sorti, et avec lui est venu le temps de revenir sur le chemin parcouru par ma petite émission en à peine sept mois. Une évolution que beaucoup d’entre vous ont scruté depuis le premier épisode, voire même avant pour ceux qui me connaissent depuis plus longtemps, et sur laquelle j’ai choisi de retracer pour vous dans ce nouvel article !

Depuis la sortie de la première vidéo, le 30 août 2013, l’émission n’a cessé de prendre de l’ampleur. Parti d’un format volontairement court, limité à moins de 5 minutes, j’ai très vite compris qu’il fallait impérativement étendre la durée, critiquée par les nombreux commentaires reçus sur YouTube. L’épisode 2 a donc été axé en ce sens, toujours avec un seul film, mais en mettant l’accent sur le background des effets au moyen d’image d’archives trouvées sur l’excellente chaîne VintageCG. Restait que je n’étais toujours pas à l’aise devant la caméra, ne m’autorisant en effet pas à bouger ni à utiliser mes mains de façon à pouvoir incruster facilement de la vidéo en post-prod sur l’espace de mon écran TV. Étant alors encore très peu familier avec l’utilisation du fond vert, si ce n’est qu’en théorie seulement, j’ai donc tourné par la suite l’épisode 3 en me disant que passer mes mains ou placer des objets devant l’écran serait jouable, en découpant le tout ensuite en post-production. Grave erreur, puisque le temps passé sur le découpage (très approximatif) de deux plans m’aura pris la bagatelle de 8 heures, image par image.

Ce découpage de pouce… Le temps passé dessus…

Ce découpage de pouce… Le temps passé dessus…

Le fond vert sera donc définitivement adopté à l’occasion de l’épisode 4, après une session d’enregistrement totalement irrécupérable sur fond bleu, ainsi que quelques conseils de mon ami Durendal. Cet épisode marquera d’ailleurs d’autres premières fois : premier guest en la personne d’Anyasekai, dont la session d’arrachage de haut vous sera un jour dévoilée (quand j’aurais assez de scènes ratées pour en faire une petite vidéo), mais aussi premier épisode à réellement chercher à interpréter l’utilisation de l’image de synthèse plutôt que de parler de la création des effets (je manquais en effet de sources), ou encore à directement faire appel à l’un des artisans des premières images de synthèse, cette fois-là en la personne du réalisateur français Jérôme Diamant-Berger (L’Unique, 1986).

À partir de là, travailler directement avec les personnes qui étaient à l’époque en première ligne deviendra une priorité. Plusieurs raisons à cela : la recherche de l’authenticité, de l’information que personne n’a pu avoir, mais aussi et surtout une envie, celle de rendre CGM incontournable dans son domaine, et non plus seulement le fruit de longues recherches s’appuyant sur des documents accessibles à tous. Un pari qui sera manqué sur l’épisode consacré à Star Trek, où je ne réussirai à contacter Jon Luskin d’ILM qu’après la sortie de l’épisode, mais qui commencera à porter ses fruits à partir du 7 (l’épisode 6 sur TRON ayant naturellement eu assez de matière pour que je puisse longuement en parler).

Larry Yaeger

Larry Yaeger

Vint alors ce que je considère encore comme une véritable chance : rentrer en contact avec deux anciens de la compagnie Digital Productions, Jeffrey Okun et surtout Larry Yaeger, pour parler de la création d’un monument de l’imagerie numérique trop souvent mis de côté : The Last Starfighter. Pour la première fois depuis le début de la série, j’avais là la possibilité de ne plus simplement me baser sur mes recherches personnelles pour l’élaboration d’un épisode complet, mais bien de puiser à la source, et quelle source mes amis ! C’est simple, après avoir repoussé ce que croyais être mes propres limites pour TRON, j’étais sur le point d’écrire l’épisode le plus dense et le plus complet de CGM, rien que ça. Et si, à la base, l’épisode 8 ne devait que parler du long-métrage de Nick Castle, l’ajout de 2010 au casting se fera très naturellement de par la mine d’informations et de documents trouvés ou fournis en plus par Larry Yaeger.

Restait néanmoins un nouveau challenge à relever pour moi, à l’occasion de l’épisode 9, celui de dépasser la barrière de la langue (japonaise) et ainsi commencer à évoquer les débuts de l’image de synthèse dans l’animation en général. Vaste sujet que celui-ci n’est-ce pas ? Sachez que je ne devais à la base faire qu’un seul et unique épisode consacré aux animés nippons, mais qu’il est très vite apparu que ma méconnaissance totale de certains long-métrages comme Gundam : Char’s Counterattack (1988), ou encore les deux premiers films Patlabor (1989 & 1993), constituait à mes yeux une sorte d’avertissement à ne pas brûler les étapes et donc à prendre mon temps. Je savais ainsi, grâce à mon cher Kara, que j’avais déjà une mine d’informations attendant patiemment d’être traduite du Japonais pour Golgo 13 mais cependant, pour LENSMAN, c’était le contraire total ! Depuis que j’avais appris l’existence du film, en 2006, aucun document, aucune information n’était parvenue jusqu’à mes oreilles et j’étais prêt à me résoudre à n’en parler qu’en analyse personnelle. C’était cependant sans compter sur l’un de mes contacts, Fred Parke, déjà rencontré après la sortie de l’épisode 2, mais aussi sur la rencontre de Jonathan Clements, un historien du manga et de l’animation japonaise, dont l’analyse en commentaire audio de Golgo 13 m’avait tout de suite séduit.

De gauche à droite : Émeline, moi et Loïc

De gauche à droite : Émeline, moi et Loïc

Toutes ces sources à portée de main, et grâce à trois amis traducteurs que sont Emeline Boucheron, Satoshi Sawara et Loïc Galand, j’entrepris alors d’écrire l’épisode 9 de CGM sous un angle nouveau, bien plus porté sur la genèse des auteurs et créateurs. Un choix assumé par le fait que, étant moi-même journaliste dans le domaine du Japon depuis 2008, je ne pouvais me refuser l’opportunité d’être le plus complet possible sur un sujet… tout bonnement jamais évoqué à ce point en détail sur la toile ! Cette obsession du détail ne fut cependant pas simple à mettre en images lors du montage de la partie sur LENSMAN : le film n’ayant jamais connu une ressortie en DVD, son unique making-of restait toujours prisonnier d’une box LaserDisc japonaise se négociant entre 100 et 200 € sur les sites d’enchères nippons ! Cela restera un grand regret de ne pas avoir pu l’exploiter donc, mais l’investissement était trop important pour un seul épisode…

Le coffret LENSMAN LD Special

Le coffret LENSMAN LD Special

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Au bout de ces sept premiers mois passés sur CGM, je réalise que le travail accompli et le nombre de mues perpétuelles n’auraient pu être possibles sans vos retours à vous, ceux qui suivent mon émission avec attention et, parfois même, passion. Vos commentaires, vos messages personnels, vos encouragements perpétuels à persévérer ont été (et continuent d’être) un véritable moteur pour me permettre d’avancer. À l’heure où cet article est rédigé, vous êtes 1138 abonnés sur ma chaîne YouTube, 505 sur Twitter et 308 sur Facebook ! Cela pourrait sembler n’être que broutille, ou même de la pacotille en comparaison de grosses pontes du web, mais je réalise néanmoins ceci : CGM est une émission culturelle, avec une petite touche d’humour certes, mais qui parle d’un sujet loin d’intéresser autant les masses que les sempiternelles chaines de tribulations de chambrée ou de let’s play. Je sais pertinemment que je ne pourrai certainement jamais atteindre le million de vues, ni même d’abonnés… MAIS je relativise naturellement en me disant que même si je n’ai qu’un « petit millier » d’abonnés, et bien c’est un sacré bon petit millier !

Soutenez CGM sur Tipeee !

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Pour finir, je conclurai en remerciant mille fois ici mes trois premiers Tipeurs que sont Kazerlelutin, Lionel et TrAsKiN, vous êtes juste géniaux les gars, et votre soutien me va vraiment droit au cœur 😀 !!! On se quitte ici, mais je vous donne rendez-vous au prochain article et, bien sûr, pour l’épisode 10 consacré à Rock & Rule et StarChaser !

CGM – Episode 9 – Les Sources

CGM 09

Écrire un épisode de CGM relève souvent du défi tant les informations disponibles sur certains films sont difficiles à trouver. Ce problème ne se pose bien sûr pas lorsque je peux directement puiser à la source, en conversant avec les auteurs des effets à l’autre bout du globe, comme ce fût notamment le cas sur les épisodes 7 (avec David Hardberger sur WarGames) et 8 (avec Larry Yaeger et Jeffrey Okun pour The Last Starfighter et 2010).

Seulement voilà, malgré toute ma bonne volonté pour retrouver et échanger avec les auteurs des effets visuels des différents films traités, il arrive bien souvent que je doive faire sans. Les raisons à cela sont multiples, comme vous allez pouvoir le lire ci-dessous :

  1. Soit les différents bonus des DVDs, Blu-rays et autres LaserDiscs sont une mine suffisante pour l’écriture
  2. Soit les différents articles sont assez nombreux pour être recoupés et ainsi être sûr des informations
  3. Soit ma connaissance des techniques, contraintes et machines de l’époque me permettent d’extrapoler de la juste manière

En sachant tout cela, je suis arrivé à un point où je n’ai quasiment plus de problèmes à parler de tel ou tel film, notamment de par le fait qu’il n’existe chez moi aucune barrière de la langue anglaise, les articles étant BEAUCOUP plus accessibles et fournis dans la langue de Shakespeare que dans la langue de Molière à mon grand regret. Seulement voilà, avec l’épisode 9 de CGM, je m’éloigne pendant un temps de ma zone de confort pour m’intéresser à un pays qui a fait beaucoup en termes d’imagerie numérique : le Japon.

La numérisation du crâne en 3D du générique de GOLGO 13

La numérisation du crâne en 3D du générique de GOLGO 13

Pour ce faire, j’ai heureusement quelques documents récupérés ces dernières semaines (voire mois), qui me permettent d’approfondir les deux films qui seront traités prochainement, à savoir Golgo 13 et LENSMAN, respectivement sortis en 1983 et 1984. Mon premier est un artbook qui explique et présente carrément l’équipe, les outils, les étapes et le matos utilisé sur Golgo 13, gracieusement scanné par mon compère Kara, tandis que mon second est une double-page venant d’une sorte de dossier de presse de l’époque, détaillant les compagnies, la hiérarchie et les différents matos utilisés pour LENSMAN. Seulement voilà, ces deux sources d’informations, aussi intéressantes soient-elles, sont toutes les deux en… Japonais ! 🙁

Patchwork des pages d'infos sur les images de synthèse de LENSMAN

Patchwork des pages d’infos sur les images de synthèse de LENSMAN

Dans ce cas, je pourrais m’avouer vaincu et me priver d’informations capitales pour mon épisode, n’est-ce pas ? Il n’en est rien ! J’ai en effet dans mes amis, des gens capables de traduire la langue du Pays du Soleil-levant en les personnes de Paxel, Luciole et Rien Sama, et ainsi de m’apporter les pièces manquantes du puzzle que représente actuellement le futur épisode consacré aux animés nippons. Ajoutez à cela un contact américain joint sur Linkedin du nom de Fred Parke, alias l’homme qui a créé le premier visage animé en 3D en 1972 à l’université de l’Utah, et vous obtenez quelques perspectives intéressantes en ce qui concerne la création des deux premiers animés contenant de l’image de synthèse, pas vrai ? 😀

Rendez-vous le lundi 17 mars prochain pour découvrir l’épisode 9 de CGM, ANIME Part. 1 ! 😉