CGM – Retour sur la NeoCast 2015

NeoCast 2015 Title

Le week-end dernier avait lieu la première édition de la NeoCast, une convention strasbourgeoise entièrement dédiée aux vidéastes, qui avait mis l’accent sur la culture en invitant une cinquantaine de créateurs connus et moins connus à venir à la rencontre de leur public de façon physique, nous qui touchons notre audience le plus souvent au travers d’écrans, et à distance.

Ayant moi-même eu la chance d’être invité pour faire de cette toute première édition dans la superbe ville de Strasbourg, j’avais envie de revenir avec vous sur comment cet événement s’est déroulé de mon point de vue, et notamment pourquoi il peut littéralement être considéré comme étant la meilleure convention que j’ai pu faire depuis bien trop longtemps.

Premièrement, ce qu’il faut savoir, c’est que j’avais fait en sorte d’avoir du contenu exclusif à présenter pour la NeoCast. En effet, l’épisode 13 de CGM y a été projeté en avant-première, samedi 16 mai, pendant la toute première conférence du week-end (pression quand tu nous tiens !!). Mais ce n’était pas tout, puisque je travaillais depuis près de deux mois sur le DVD de CGM, un double DVD regroupant l’ensemble des épisodes sortis sur la chaîne YouTube, mais entièrement remasterisés et corrigés, histoire de proposer un produit unique aux visiteurs de la convention, plutôt que d’un bête copier coller de ce qui est déjà disponible gratuitement sur le site de partage de vidéos. Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’en ai chié : certains épisodes n’avaient en effet plus certaines sources utilisées pendant le montage, à l’image du tout premier CGM, monté à l’époque sur un PC sans carte graphique utilisable pour accélérer le rendu, et dont le fichier vidéo du film WestWorld avait dû être morcelé en trois bouts pour éviter de surcharger ma maigre RAM d’alors. J’avais donc dû tout refaire de zéro pour celui-ci, mais aussi quelques réenregistrements audio pour de nombreux épisodes, des changements de sources pour améliorer la qualité d’image (coucou The Black Hole !), ainsi que du remontage pour certains passages, comme dans l’épisode 6 sur TRON pour ne citer que lui.

CGM Lightscribe

Seulement, j’étais loin d’être au bout de mes surprises, puisque pour produire 100 disques Lightscribe, il fallait tout d’abord les « imprimer ». Cette technologie fonctionnant sur la base du laser du graveur venant chauffer la surface de la galette pour y graver une image choisie par l’utilisateur en amont, elle donne des résultats tout juste exceptionnels pourvu que l’on lui laisse le temps nécessaire pour ce faire. Et la question de temps est ici primordiale, puisqu’il aura fallu quelques 31 minutes d’impression par disque pour que je puisse obtenir le résultat visible ci-dessus. Multipliez ce chiffre par le nombre de disques, et vous obtenez quand même près de 52 heures de gravure ! Ajoutez à cela les 12 minutes de gravure et de vérification de l’intégrité des données par le logiciel, et le total passe subitement à 72 heures. En théorie, puisqu’en pratique je n’aurais jamais le temps nécessaires pour finir les 100 disques avant que la convention n’ouvre ses portes.

Car si les impressions des disques étaient finalisées en amont, c’était encore loin d’être le cas pour leur contenu ! La remasterisation de chaque effet incluait en effet l’inclusion d’un nouveau générique en 3D, réalisé par Bastien Fraslin, avec qui je travaillais depuis environ deux mois également. Un générique qui aura pris du temps à être finalisé, puisque son rendu final se sera accompagné de pas moins de trois coupures électriques sur le PC de Bastien, bref une création digne des pionniers de l’image de synthèse que j’évoque dans CGM ! Mais avec ce contretemps, je ne finaliserai les remasterisations que le dimanche 10 mai, en même temps que le script de l’épisode 13, soit à peine 5 jours avant mon départ pour Strasbourg…

Et pour ne pas arranger les choses, j’étais de tournage pour une publicité du Domino’s Pizza proche de chez moi ! Un tournage qui avait commencé en retard, en raison d’un arrêt maladie du manager pendant une semaine, et qui ne sera terminé que le mercredi 14 mai. De là, je produirais une première version le jour même, avant d’appliquer les modifications demandées le lendemain jusqu’à 21h. Entretemps, j’aurais tourné les faces cam, enregistré les voix off, récupéré les sources nécessaires et commencé à monter l’épisode 13 pour la NeoCast, mais je ne pourrais m’appliquer à le finir que pendant la nuit du jeudi au vendredi 15 mai, soit le jour où j’allais prendre mon train pour rejoindre Strasbourg, à 13h55 précises.

Ce sera donc la nuit blanche ultime de la mort, une course contre la montre pour tout finir à temps : le montage et l’encodage de l’épisode seront bouclés à 8h du matin, l’authoring et l’encodage du second DVD à 10h, et les 8 premiers DVDs 2 seront gravés juste avant de partir pour la Gare de l’Est vers 12h. Une fois arrivé à l’hôtel, un graveur externe relié à mon vieux netbook crâchera 17 autres disques entre 17h et 2h30 du matin, mais pas en continu puisque je me ravitaillerais le soir avec les autres vidéastes invités, avant de continuer dans la chambre d’hôtel en compagnie de Misterfox.

 

Le lendemain, c’est enfin le début de la NeoCast ! Emmenés à la convention tous ensemble en bus, mode colonie de vacances, nous arrivons au Palais des Congrès de Strasbourg peu avant 9h. La salle dans laquelle nous allons être pendant les deux jours vient tout juste d’être entièrement refaite, avec même des avertissements de peinture fraîche dans les escaliers, ce qui n’est pas pour me déplaire personnellement ! Mais vite, il nous faut installer nos stands, puisque les premiers visiteurs vont pointer leur nez à 9h30 ! Avec Ana D (Le Vlog de la Blasée), mais aussi VGarou, Code MU, et d’autres que j’oublie ici (ne me frappez pas !), on installe bannières, flyers, goodies, sur le stand de la Vidéothèque d’Alexandrie, où nous avions choisi de nous regrouper en accord avec les organisateurs, histoire qu’on soit entre potes, plutôt que séparés sur des stands individuels. Au même moment, Vled Tapas (Le Set Barré) et Acermendax (La Tronche en Biais) arrive et nous rejoint dans les préparatifs, alors que je vois Misterfox venir me saluer avant de courir lui aussi sur son stand. Enfin, tout est prêt et les premiers visiteurs commencent à affluer, mais je m’éclipse bien vite de mon côté jusqu’à la salle des conférences, à l’étage, pour ma toute première conférence en solo sur mon travail. J’avais bien sûr goûté à l’expérience par le passé, avec le Démon du Rire lors de Dijon Saiten en 2011, ou encore à Chibi Japan Expo en tant que maître de conférence sur deux interviews, mais je dois dire que j’avais quand même un certaine appréhension avant d’arriver dans la salle. En fait non, je flippais à mort qu’il n’y ait personne. Et cette sensation a été décuplée lorsque j’ai compris que la conférence d’avant avait sauté, et que j’étais donc le tout premier à présenter sa conférence dans toute la convention. J’essaye de garder le sourire, mais je bouillonne intérieurement tellement je ne suis pas rassuré. Mais je me concentre, je discute avec les gars de la technique, à qui je fournis le logo de CGM, la vidéo promo de l’émission ainsi que mon épisode 13 que je n’ai toujours pas pu vérifier, on m’installe le micro HF, et c’est parti : musique d’intro de la convention, rapide présentation par le MC, entrée sur scène sous les applaudissements d’une petite centaine de personnes, rapide speech de ma part, projection de la bande promo, puis ça y est ça commence vraiment. J’évoque les origines du projet, la volonté derrière la création d’une telle émission, le sérieux avec l’interview des créateurs des divers films évoqués, puis j’enchaîne avec la projection en avant-première de l’épisode 13, avec l’intro faite par Monsieur Dave Sieg d’Omnibus. Les réactions sont bonnes dans la salle, ce qui me rend plus confiant pour la suite, puisque c’est maintenant le tour des questions du public…

Et elles sont très nombreuses ! Des réactions directes à l’épisode (Mon avis sur Chérie, j’ai agrandi le Bébé), sur l’émission en elle-même (Mais bordel, qu’est-ce que ça veut bien dire CGM ?!) ou encore sur l’image de synthèse en général (pourquoi certains films rendent si mal aussi peu de temps après leur sortie aujourd’hui ?), bref des questions très très intéressantes et qui me font très plaisir sur le coup ! La conférence se termine donc sur les chapeaux de roues, et j’invite les visiteurs à venir me rejoindre sur le stand après pour continuer la discussion plus loin et pourquoi pas se procurer le DVD de l’émission ? 😉

De retour sur le stand, quelques personnes qui était à la conférence viennent me voir au fur et à mesure, mais aussi des bénévoles de le NeoCast qui viennent se prendre le DVD, ce qui me donne l’occasion de voir à la fois des fans de mon travail IRL, mais aussi des gens qui ont tout simplement apprécié la conférence, chose qui durera toute la journée, même pendant le concert des VoxWave / Starrysky qui m’aura fait perdre une bonne partie de ma voix à essayer de répondre aux visiteurs qui étaient venus me voir à ce moment-là ! Et entre deux batailles de Nerfs avec Le Masuyuki, les orgas et Ana D, j’irai faire un petit tour à la soirée Neocoupd’bol, qui permettait à 100 personnes de passer une soirée avec nous vidéastes via un tirage au sort. J’apprendrais plus tard que certains petits malins auront essayé de revendre leurs places plus de 60€ avant de se voir boutés illico presto hors de la convention pour de bon. La crétinerie n’a décidément pas de limite chez certaines personnes on dirait !

  Cathédrale de Strasbourg !! 😀   Une photo publiée par Gorkab (@gorkab_nitrix) le

La soirée achevée au Palais des Congrès, je m’éclipse avec le VGarou pour faire une petite balade dans Strasbourg, avant de revenir au bar attitré pour retrouver tout le monde jusqu’à pas d’heure ! Enfin non, presque, puisque nous ne pourrons rester que jusqu’à une heure du matin pour cause de fermeture, malgré la présence de plus de 70 personnes avides de bières (damn cette Barbãr Bok !!). Mais c’est tout de même heureux que je finirai cette première journée à la NeoCast, mais la seconde journée ne commencera qu’à l’issue d’une nouvelle balade dans Strasbourg, à errer dans ses rues jusqu’à prendre le tramway pour rejoindre le Palais des Congrès à nouveau pour une nouvelle journée non moins excellente. En effet, quelques heures avant mon petit atelier sur la bonne utilisation des sources sur YouTube, on m’offre une jolie petite bière locale (que je ne me boirais qu’en rentrant chez moi le dimanche soir très tard), et j’aurais littéralement un rush de dédicaces alors que je tente d’apporter ma pierre à l’édifice d’un gros carton de goodies pour les organisateurs, histoire de les remercier avec tous les vidéastes pour cette super convention ! Mais avant ça, ce sera l’heure de la photo de groupe dans la salle des conférences, soit un joyeux bordel en compagnie des orgas et bien sûr des super bénévoles :

Le reste s’enchaînera dans mon esprit : dédicaces, ventes de DVDs dédicacés au stylo or avec gros pâtés parce que l’encre semble ne jamais vouloir venir, nouvelles batailles de Nerfs, notamment contre Parlons Y-Stoire, ravitaillements dans l’espace VIP, discussions avec Vled, Acermendax et Gillus sur le futur épisode 14 de CGM (grosse collaboration à venir sur le film Labyrinth), atelier sur les diverses sources vidéo existantes (LaserDisc mon amour) et comment bien les utiliser sur YouTube, tout ça jusqu’à ce qu’arrive finalement le soir et l’heure de prendre le train pour la région parisienne en compagnie d’Ana, de Nico de Pilote, d’Hardisk, mais aussi de Tyllou de Partoche ainsi que Dave d’Histoire Brève ! Je vendrai même un DVD de CGM sur le quai de la Gare de l’Est a un fan qui n’avait pas pu trouver de distributeur à la convention, et qui avait pris le même train retour pour la capitale. Je n’en revenais pas moi-même, c’est dire !  


Pour finir, quel bilan de cette première édition de la NeoCast ? Des gens formidables, des rencontres génialissimes, des bénévoles on ne peut plus cools, informés, et au fait des situations, mais aussi une organisation humaine, d’une rare gentillesse, et qui aura fait verser des torrents de larmes à bon nombre d’entre nous au moment de se quitter. De toutes les conventions que j’ai pu faire en tant que presse, invité, exposant depuis 2008, la NeoCast est tout simplement la meilleure de toutes et, bien qu’il y aura très certainement des points à améliorer en vue d’une second édition que l’on veut et espère de toutes nos forces, il faudra que le public, c’est-à-dire vous, soyez également au rendez-vous l’an prochain. J’ai connu de nombreuses conventions à édition unique, généralement plombées par une qualité globale tout bonnement insultante, mais la NeoCast n’est pas de celles-là et vous en entendrez parler de ma part pendant les mois qui viennent, mais aussi par tous les vidéastes qui y étaient présent pour ce moment exceptionnel

L’épisode 13 de CGM sera quand à lui mis en ligne sur YouTube mercredi 20 mai à 12h, et la conférence NeoCast où il était présenté sera accessible en VOD très bientôt, mais je vous en reparlerai d’ici là dans un numéro des News CGM en vidéo 😉 ! En attendant, merci infiniment pour ces deux jours où vous êtes venus me voir en masse, merci pour votre soutien à l’émission, et je vous donne rendez-vous à Geekopolis, où je serai présent en tant que visiteur ! Portez vous bien, et à très vite !! 🙂

 

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